La danse

Origine de la danse

 

 

 

La DANSE, reconnue art divin à l'antiquité, aura son Dieu, sa Déesse, sa Muse.

Hathor en Égypte il y a 5 000 ans environ.
Terpsichore en Grèce il y a 4 000 ans environ.
Bacchus et Ultor chez les Romains il y a 3 000 ans environ.

Selon la légende, Thésée, après avoir tué le Minotaure,
sort du labyrinthe, grâce au fil donné par Ariane,
il danse avec ses compagnons pour mimer
les méandres du labyrinthe et le fil d'Ariane.

LA FARANDOLE est née....

 

La danse, à l'origine rituelle,
devient aussi,
à la cour des Empereurs
et des Rois,
un divertissement.

Autre évolution, alors qu'à l'origine on dansait en plein air, on va maintenant
danser à l'intérieur des monuments édifiés en l'honneur des divinités.
C'est ainsi que, en Asie, on danse dans les pagodes,
en Égypte, en Grèce, chez les Romains, on danse dans les temples.
A l'arrivée de l'ère chrétienne on dansera dans les églises jusqu'au Moyen-Âge.

Les danses s'effectuent en groupe.

LA PIRRYQUE.

Certaines danses sont réservées aux hommes
comme la pirryque.

Danse en arme, destinées à chasser l'esprit des ennemis, apporter le repos des compatriotes morts
aux combats, protéger les soldats.
À Sparte, les exercices préparatoires et les gestes simulant un combat, sont enseignés aux enfants
dès l'âge de cinq ans.

Les femmes vont aussi danser la pirryque croyant ainsi donner naissance à des enfants mâles plus forts.

Hélas, en Occident, pendant une période relativement longue, jusqu'à la Renaissance,
la danse disparaît du paysage des festivités pour donner place aux spectacles des arènes :
combats de gladiateurs, courses de chars entre autres.

La danse est interdite dans les églises
par le pape Grégoire le Grand (VI
è-VIIè siècle)

C'est pendant cette période qu'apparaissent les premiers forains ou saltimbanques.
A partir du Vème siècle les Seigneurs se divertissent grâce aux baladins.

La danse poursuit son évolution,
à l'origine danse rituelle et religieuse,
elle devient spectacle pour se divertir et puis
phénomène de société, c'est ainsi qu'apparaît
la danse de société
exprimée en couple de convives au cours d'un repas.

Par ailleurs, les danses rituelles subsistent dans les pays du continent africain et asiatique.
Sur l'ensemble des continents, l'arrivée du monothéisme a transformé l'expression de la religion.
Certaines danses ethniques deviennent alors patrimoine culturel
et font partie aujourd'hui des danses folkloriques.

Les saltimbanques vont participer à la diffusion de la danse,
ils en connaissent beaucoup, en apprennent de nouvelles au cours de leurs voyages.
Ils accompagnent les Croisés et ramènent d'Orient des danses inconnues en Europe.

Un dicton populaire vient de cette époque

Payer en monnaie de singe...

Philippe-Auguste avait chassé les saltimbanques de Paris,
Saint Louis les autorise à rentrer, les exempte de péage à condition pour eux :

"...de chanter un couplet et faire sauter leurs singes devant le péager..."

Charles VI leur octroie des lettres patentes,
les saltimbanques vivent des jours heureux jusqu'à la fondation de
l'Académie royale de danse sous Louis XIV

La danse réapparaît dans certaines églises et surtout en dehors
à l'époque de Luther (1483-1546) Moine augustin,
théologien et réformateur allemand qui écrit :

"...Je ne sais pas si les Hébreux dansaient, mais puisqu'il est de coutume
d'inviter les gens, de les bien traiter, de manger et de boire ensemble,
d'être joyeux, il n'y a pas mal quand il n'y a pas d'excès.
Qu'il y ait péché n'est pas uniquement la faute de la danse, comme ce n'est pas
la faute des mets et des boissons que quelques-uns deviennent des pourceaux.
Mais tant qu'il y a honnêteté, je laisse aux noces leurs droits et coutumes
et je danse avec les gens. Les jeunes enfants dansent sans pécher.
Deviens, toi aussi, enfant de la danse et la danse ne sera d'aucun mal pour toi :
car si la danse était péché par elle-même, il faudrait l'interdire aux enfants..."

Dans la foulée un autre ecclésiastique, va carrément instaurer un traité de la danse.
Il s'agit du Chanoine Jehan Tabourot (1519-1595)


Sous le nom de Thoinot Arbeau, anagramme de Jehan Tabourot, le Chanoine de Lengres,
va publier en 1589 :

ORCHESOGRAPHIE

qu'il présente comme un Traité :

"..en forme de Discours et Tablature pour apprendre à dancer, battre le Tambour en toute sorte et diversité de batteries, jouer du fifre et arigot, tirer des armes et escrimer, avec autres honnestes exercices fort convenables à la Jeunesse, afin d'estre bien venue en toute joyeuse compagnie et y monstrer sa dextérité et agilité de corps"

 

Sur la couverture du traité le Chanoine inscrit en latin la citation tirée du Livre de l'Ecclésiale :

"Un temps pour se lamenter et un temps pour danser"

Heureux virage à 180° du clergé quand on sait qu'au Vème siècle
Saint Jérôme écrit à l'une de ses paroissiennes

"Efforcez-vous de donner à votre fille une éducation digne de son rang....
Elle doit être sourde aux instruments de musique
et ignorer à quoi servent les flûtes ou les cithares."

Dans ce livre il est question de Basse Danse, danse "par bas et sans sauter"
Les basses danses sont à trois temps, parfois deux, du genre grave et solennel.
Il est question aussi de Danse Haute, danse sautée où le cavalier porte la danseuse.

Les danses sont répertoriées par Province,
les pas sont définis, on trouve par exemple :
la pavane, la gaillarde, la gavotte, la volte, la courante, l'allemande, la sarabande, etc.

Ce traité marquera l'évolution des Danses de Société
et
vers les années 1970 la résurgence des Danses Folkloriques

La naissance de la Chorégraphie sera marquée par le traité de la danse rédigé un siècle plus tôt,
en 1400 par Domenico de Piacenza en Italie.





 

Ce mot "CHORÉGRAPHIE" me plaît beaucoup,
art de composer un spectacle de danse que l'on appelle "BALLET"

Le ballet est une forme d'art lyrique.
Il est fait d'un scénario (livret) composé d'un ou plusieurs actes,
comprenant des changements de décor éventuels, sur une musique écrite.
Le scénario est interprété par des personnages ayant des rôles bien précis,
ces rôles sont joués par des déplacements, sauts, pirouettes, mimes,
mouvements synchronisés que l'on appelle chorégraphie.

Nous verrons au fil de cette petite histoire de la danse,
qu'un même BALLET peut être décliné en différentes CHORÉGRAPHIES.
Les ballets sont interprétés par les danseurs.
Les chorégraphies sont les créations de chorégraphes.
Tout ceci est très nouveau dans le monde de la danse à l'origine rituelle
qui va évoluer vers une professionnalisation de l'art de la danse à partir du XVème siècle.

Jusqu'au XXIème siècle, chaque époque va apporter une évolution fondamentale

 

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